École du désert - Mali

C’était il y a plus de 10 ans maintenant. Aujourd’hui, avec les récents évènements et l’instabilité de cette région cela a du bien changer !

En 2007, Aboubakrine, de l’association Akassa Sael, nous propose de nous emmener dans cette école du désert Malien. Pour cela il a fallu nous rendre à Bamako, la capitale, puis à Gao, au nord. C’est là que nous avons retrouvé Aboubakrine.

Après plusieurs heures de 4/4, nous sommes arrivés à Kidal. Nous y passerons une nuit avant de reprendre la route tôt le lendemain en direction de l’école du désert de Tamatailalt.

L’école se trouve au milieu de rien. Enfin pour nous il n’y a rien. Pourtant !

Cette école est publique. Elle est néanmoins réservés aux  enfants de familles nomades, les touaregs. Autre différence, et pas des moindres, les enfants sont déposés à l’école le premier jour et y restent 9 mois. Il arrive que les parents repassent dans l’année mais c’est assez rare. Cela devient un vrai lieu de vie : école, cantine, habitation dans des tentes, … Rien de bien extraordinaire pour eux, ils ont l’habitude.

Par contre pour l’enseignant qui est muté là c’est un peu plus compliqué. Comme les enfants, il va devoir resté à l’école. Lui, n’est pas obligé de rester 9 mois mais au moins toute la semaine. D’autant qu’en 2007, il venait de la capitale, Bamako, n’était jamais venu dans le désert et n’avait pas de voiture. Il venait d’obtenir son diplôme. C’était son premier poste.

Outre les difficultés d’adaptations à son nouveau poste et à son nouvel environnement, il allait devoir régler un problème primordial : la langue de l’enseignement. En effet, même si le français est la langue officielle du pays, utilisée par l’État, l’administration et l’enseignement, l’enseignant parlait Français et Bambara. Les élèves, eux, ne parlaient que le tamasheq, la langue des Touaregs.

Copyright Sédat Yagiz – Les photos et textes de ce site ne sont pas libres de droit – Mentions légales – Webdesign : Fanny Boubil
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